Comment mesurer la valeur ajoutée d’une entreprise ?

Ce n’est plus un secret pour personne que le but de toute entreprise est de faire des bénéfices. Dans un premier temps, elle achète des matières premières à des fournisseurs, puis fabrique des produits. Elle vendra ces produits à un nouveau prix. Après une période de production, la structure devra calculer sa valeur ajoutée. Qu’est-ce que la valeur ajoutée et comment la mesurer ? Dans la suite de cet article, nous vous donnerons plus de détails.

Qu’est-ce que la valeur ajoutée ?

La valeur ajoutée est l’un des indicateurs comptables utilisés pour mesurer la productivité dans l’analyse financière. Elle représente la plus-value en utilisant les ressources de production. Il existe deux méthodes de calcul de la valeur ajoutée. La « méthode par déduction (méthode de l’administration des petites et moyennes entreprises) » et la « méthode par addition« .

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Par commodité, nous considérons également le bénéfice brut (marge brute) comme une valeur ajoutée. La valeur ajoutée ainsi définie permet à l’entreprise de savoir si elle a choisi un bon marché ou si elle doit l’abandonner. Son calcul se fait chaque année dans le cadre de l’établissement des tableaux financiers à la fin de l’exercice comptable. Elle sert donc à déterminer le résultat de l’année et son évolution sur une autre. Ainsi, elle aide les dirigeants de l’entreprise dans leur prise de décision.

Ensuite, la productivité de la valeur ajoutée est un indice indiquant la quantité de valeur ajoutée par travailleur. Enfin, le taux de valeur ajoutée (taux de valeur ajoutée par rapport aux ventes) indique le rapport entre la valeur ajoutée et les ventes.

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Comment trouver la valeur ajoutée d’une entreprise

La première méthode à considérer est celle de la déduction qui stipule que la valeur ajoutée repose sur l’idée que celle des achats externes, est soustraite des ventes.

  • Valeur ajoutée = Ventes – Valeur des achats externes
  • Valeur d’achat externe : coût des matériaux, coût des pièces achetées, coût du transport, coût du traitement externalisé, etc.

Quant à la seconde, encore appelée méthode des additions, elle établit que la valeur ajoutée se base sur l’idée qu’elle est construite dans le processus de fabrication.

Ainsi, la valeur ajoutée = Revenu ordinaire + Frais de personnel + Loyer + Amortissement + Frais financiers + Impôts et redevances

Valeur ajoutée brute et valeur ajoutée nette

Lors du calcul de la valeur ajoutée par la méthode des additions, le cas où l’amortissement est inclus est appelé « valeur ajoutée brute ». S’agissant de celui qui n’est pas inclus, il est nommé « valeur ajoutée nette ».

Étant donné que l’amortissement est le coût de la dépréciation des actifs fixes achetés à d’autres entreprises. Il existe une idée selon laquelle il ne devrait pas être inclus dans la valeur ajoutée. Dans la pratique, il semble que la valeur ajoutée brute soit souvent utilisée.

Comment augmenter la valeur ajoutée ?

Lorsqu’une entreprise souhaite savoir si elle doit augmenter sa valeur ajoutée, elle doit calculer deux indicateurs.

Ces derniers sont « taux de valeur ajoutée » et « productivité de la valeur ajoutée ».

Qu’est-ce que le taux de valeur ajoutée ?

Le taux de valeur ajoutée représente le pourcentage de ventes par rapport à la valeur ajoutée. C’est un indice qui montre le rapport entre cette dernière et les ventes. En outre, il indique le degré élevé/faible de transformation de l’entreprise.

La « transformation » comprend ici non seulement celle des matières premières en produits, mais aussi l’ajout de services. Le taux de valeur ajoutée moyen varie fortement selon le type d’industrie. Il faut ajouter que le pourcentage de valeur ajoutée n’est pas toujours proportionnel à la rentabilité d’une entreprise. Mais l’augmentation du taux de valeur ajoutée est un moyen d’améliorer la rentabilité.

Pour déterminer le taux de valeur ajoutée, faîtes : Taux de valeur ajoutée (%) = Valeur ajoutée ÷ Ventes x 100

Qu’est-ce que la productivité à valeur ajoutée ?

La productivité à valeur ajoutée est un indicateur type de la productivité du travail. Elle représente une quantification de l’efficacité avec laquelle les travailleurs produisent. C’est un indice qui indique la quantité de valeur ajoutée par travailleur. Plus la productivité à valeur ajoutée est élevée, plus la valeur ajoutée générée par un travailleur est importante.

En d’autres termes, cette productivité est une valeur numérique qui représente la valeur de production à valeur ajoutée par travailleur. De plus, son usage s’apparente à un indice pour juger de la productivité du travail d’une entreprise.

Comment trouver la productivité à valeur ajoutée

Plus précisément, la formule utilisée est la suivante.

  • Productivité à valeur ajoutée = valeur ajoutée ÷ nombre de salariés

Si deux entreprises ont le même montant de valeur ajoutée, plus le nombre d’employés est faible, plus la productivité de la valeur ajoutée est élevée.

Par exemple, supposons qu’un produit d’un coût de 1 500 Um (unité monétaire) soit transformé par deux employés et vendu à 2 000 Um.

À ce moment, la valeur ajoutée est de 500 Um et la productivité de la valeur ajoutée est de 250 Um.

Bien sûr, plus cette productivité à valeur ajoutée est élevée, plus la productivité globale de l’entreprise est élevée.

Comment interpréter la valeur ajoutée d’une entreprise ?

La valeur ajoutée est un indicateur important pour évaluer la performance d’une entreprise. Il ne faut pas l’interpréter de manière isolée. Effectivement, si la valeur ajoutée augmente, cela peut être le résultat d’une hausse des ventes ou d’un renforcement des marges et donc de la rentabilité. Il faut savoir que les salariés ont un réel impact sur la productivité globale de l’entreprise.

Il faut comparer cette mesure avec celles des concurrents directs et des entreprises similaires dans le même secteur afin d’évaluer sa position relative sur le marché. Il faut prendre en compte les investissements réalisés par l’entreprise pour maintenir sa croissance future. La création constante de nouvelles valeurs ajoutées nécessite souvent un investissement initial significatif qui peut se traduire par une diminution temporaire ou à court terme du bénéfice net.

Bien que la valeur ajoutée soit un indicateur utile pour mesurer la performance économique et financière d’une entreprise, elle doit être interprétée avec précaution et considérée dans son contexte global afin d’en tirer une analyse fiable et pertinente quant à sa santé financière et économique actuelle ainsi qu’à son potentiel futur.

Les limites de la mesure de la valeur ajoutée en entreprise

La mesure de la valeur ajoutée en entreprise, bien qu’utile, possède aussi des limites significatives. Par exemple, elle ne prend pas en compte les externalités négatives que peut générer l’entreprise comme la pollution ou le bruit. Elle ne permet pas non plus d’évaluer les impacts sociaux et environnementaux qui peuvent découler de l’activité de l’entreprise.

Cette mesure ignore souvent les coûts cachés tels que ceux liés aux ressources naturelles utilisées par l’entreprise ou encore ceux engendrés par la détérioration du capital social et humain.

Il faut penser à bien répartir la création de richesse entre tous les acteurs concernés (actionnaires, salariés…). La notion même de « valeur ajoutée » peut être sujette à controverse dans certains cas où elle serait considérée comme ayant été créée par plusieurs parties prenantes et non uniquement par l’entreprise elle-même.

On peut souligner que certaines entreprises ont recours à divers stratagèmes afin de minimiser leur contribution fiscale sur la masse salariale tout en maximisant leur profitabilité : transfert interne vers des filiales situées dans des pays fiscalement avantageux ou encore utilisation abusive du système légal existant.

La mesure isolée de la valeur ajoutée ne doit pas être considérée comme le seul indicateur de la santé financière et économique d’une entreprise. Elle doit être toujours interprétée dans son contexte global en prenant en compte les impacts environnementaux et sociaux, les coûts cachés ainsi que l’équité dans sa distribution entre tous les acteurs concernés.

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